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Présentation
:
Générale et en résumé
Les images poétiques sont
une écriture de poèmes en image. La poésie
littéraire fonde l'unité du monde sur
l'analogie. Mon travail photographique reprend ces fondements
et tente de les appliquer à l'image. Tout comme
la poésie littéraire est un jeu dialectique
basé sur les associations d'idées, ce
sont de petites interventions humaines sur l'environnement
photographié qui créent la dialectique
de mes images. Ces interventions sont guidées
par l'apparition spontanée de correspondances
visuelles dans l'environnement naturel, ce qui renvoie
aux correspondances phonétiques des poèmes,
et qui sont autant de rîmes visuelles.
Même si les images poétiques se basent
sur des mises en scène minutieusement construites,
elles relèvent d'un certain "instant décisif".
En effet, ces mises en scène ont l'intention
de retrouver et de figer des apparitions furtives et
spontanées, à l'entrecroisement des formes
d'une nature, de la lumière qui les révèlent
et de cet ouvert qui permet cet "instant décisif".
Chaque image peut se comprendre comme
une interprétation partielle d'une portion de
territoire, déterminée par le cadre de
la photographie, à un moment donné. C'est
pourquoi chaque image poétique porte le nom du
lieu et du temps où elle a été
conçue. Une image poétique est une interprétation
sensible et très incomplète d'un lieu
en un instant donné, mais les images poétiques
prises sur un même territoire se complètent,
se répondent et s'emboîtent. Avec l'accumulation
des images, l'interprétation d'un térritoire
s'enrichie autant qu'elle s'éparpille. A travers
l'accumulation de mes photographies, je propose donc
des représentations sensibles de territoires,
à la fois de plus en plus floues et de plus en
plus nettes.
Pour les arpenteurs, j'aimerai construire
une interprétation du bois en 5 images poétiques,
entre les mois de Mai et de Juin de cette année.
Ces images seront donc produites lors de visites successives
du bois pendant cette période. Ces deux mois
me semblent très courts au regard de ce que je
"fabrique". Mais ce sont ces cinq images que
j'aimerai présenter pendant l'été.
Le 12 Mai, j'avais accroché 3 interprétations
du col du cheval mort (Margeride); ce qui m'était
disponible. Les bâches noires qui protégeaient
les tirages numériques plastifiés de la
pluie n'étaient pas du plus bel effet : comment
éviter leur utilisation pendant l'été?
Dominique propose le format Affiche, à encoller
directement dans le bois des arpenteurs. Cela rapprocherait
encore plus les photos de leur environnement. Ca me
parait bien.
A suivre.
Gabriel
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